Mon voyage en pleine nature

August 27, 2020.
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Mon voyage en pleine nature

By  Agata Ryś

La décision de devenir une chasseresse a beaucoup changé ma façon de voir la nature. Une meilleure compréhension et connexion avec la faune et la flore vaut bien la peine d’arriver à ce point du voyage.

Bonjour, je m’appelle Agata Ryś ; voici l’histoire de mon voyage à travers le monde sauvage et merveilleux de la nature et de la biodiversité de mon pays d’origine, la Pologne.

Mon parcours dans le monde de la chasse a commencé très tôt; j’ai toujours été fasciné par la nature et la faune.  Je me souviens que depuis mon enfance je sentais un appel spécial qui me conduisait dans les bois, comme s’il y avait une connexion perdue qui avait besoin d’être reconstruite. Ce sentiment de connexion avec la forêt grandit et s’intensifie au fur et à mesure que je grandis.

J’ai grandi dans une maison avec quatre frères, j’étais la seule chasseresse dans la famille. Quand j’étais petite, je me promenais souvent seule sur les longs sentiers sinueux de la forêt. Je n’avais peur de rien, mais plutôt d’une expérience passionnante de voir toutes sortes d’animaux sauvages tout au long de mes promenades.

Nous prenons tous dans la vie des décisions significatives qui vont au-delà de nous-mêmes. Devenir chasseur était une de ces décisions qui ont mis ma vie sur une voie positive.

À mesure que je grandissais, j’ai pu participer à différentes activités liées à la chasse, par exemple, j’ai participé aux événements annuels comme pousseur ou rabatteur pour coopérer avec les rencontres forestières et l’organisation pour finaliser leurs quotas. Ces expériences m’ont aidé à mieux comprendre tout ce monde, en plus d’aimer en faire partie.

Les sentiments et le désir d’aider ma communauté, la camaraderie et l’amitié ont été

plus qu’assez pour me conduire par ici. Mais je dois dire que ma principale motivation a été le cas d’une amie que son père a encouragée à devenir une chasseresse. Quand j’ai su ça, j’ai vu clairement que c’était la connexion manquante. Quelque chose m’appelait, un appel pour faire passer l’examen de chasse et devenir enfin une chasseresse.

Je ne chasse que depuis quatre ans. Il y a cinq ans, j’ai pris la décision d’apprendre le plus possible sur le monde de la chasse et d’être capable d’obtenir le titre de chasseur. La réalisation de ce cours de chasse dense et ardu en Pologne, considéré comme l’un des cours de chasse les plus stricts et les plus étendus d’Europe, m’a beaucoup appris et a changé ma vie au point de devenir la personne que je suis aujourd’hui.

J’ai commencé à voir le monde différemment. Certaines des priorités que j’avais à un certain âge ont commencé à avoir peu d’importance, la vraie signification de mes nouvelles responsabilités en tant que chasseuse ont pris forme. Soudain, les soirées du week-end dans les discothèques semblaient moins importantes.

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Foto 3. El verdadero significado de todo tipo de caza es disfrutar del don del conocimiento que proporciona y aprender todo aquello que pueda ofrecer.

La vraie signification de tout type de chasse est de profiter du don de la connaissance qu’il fournit et d’apprendre tout ce qu’il peut offrir.

La planification de mes vacances est généralement soumise à la routine du mois de septembre, avec l’accent mis sur ma passion et les tâches et responsabilités que la chasse implique.

Lorsque la saison des semis commence, du début du printemps, jusqu’à la fin de l’été / début de l’automne, c’est-à-dire jusqu’au moment de la récolte, mon objectif principal est de prévenir les dommages que les animaux sauvages peuvent causer aux cultures agricoles. Mon père est agriculteur et je sais à quel point l’agriculture peut être difficile lorsque les dommages causés par ces animaux ne sont pas contrôlés et réglementés. Il convient de tenir compte du fait que les dommages causés sont le plus souvent irrécupérables.

Les animaux abattus pendant cette période, comme les sangliers, contribuent non seulement à réduire les dégâts et à favoriser les agriculteurs, mais la viande qu’ils fournissent est très appréciée non seulement par les chasseurs, mais aussi par la famille et les amis. En fait, je n’achète plus de viande au magasin,  Il est clair que la viande que je mange est beaucoup plus saine et je lui fais entièrement confiance. En plus, avec ce que je chasse, ça m’arrive pouvoir manger toute l’année.

C’est à la mi-août que s’ouvre la saison de la chasse aux oiseaux aquatiques. La plupart des chasseurs qui ont de l’expérience en matière de tir au gibier d’eau en Europe savent bien que nous les chassons grâce à une sorte d’événement organisé par les clubs forestiers ou de chasse privée.

Septembre est le début de la saison de chasse du cerf. Si vous n’avez jamais connu ce moment magique, vous manquez l’une des expériences les plus étonnantes : « observer la routine des cerfs dans les bois. En plus de tout cela, la saison des récoltes a commencé. À cette époque, les fermiers cultivent du maïs et d’autres légumes de l’automne et les forêts et les champs revivent grâce aux animaux sauvages qui errent et rugissent d’un côté à l’autre. C’est vraiment une expérience incroyable, digne d’être vue et entendue.

L’un des apports de protéines les plus sains et nutritifs que peut obtenir un animal sauvage se trouve dans sa propre forêt. L’une des nombreuses récompenses d’être chasseur est de pouvoir aider à gérer la faune tout en gardant la famille et les amis.

Quand commence la saison annuelle de chasse, de fin octobre à janvier, j’assiste à toutes ces chasses le week-end. Ces chasses annuelles nous aident à respecter nos quotas annuels de gestion de la chasse, en plus de réduire la population croissante de sangliers. Pour ce faire, les chasseurs sont placés dans différents points stratégiques de la forêt, de sorte que le succès soit assuré. Cependant, toutes les sorties de chasse ne sont pas réussies. C’est ça la chasse.

La chasse en battue nous offre une excellente occasion de rencontrer d’autres chasseurs, de se faire des amis et des collègues pour parler de ce que nous aimons, c’est-à-dire la chasse, et nous donne ainsi l’occasion de nous tenir au courant des nouveautés. Les nouveaux chasseurs qui participent aux traditions ont l’occasion de découvrir la chasse de différents types d’espèces de cerfs, comme le cerf ou le daim ainsi que le mouflon et plusieurs espèces plus petites. En fin de compte, c’est une grande opportunité pour eux car cela les aide à élargir leurs connaissances et à acquérir plus d’expérience.

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Avec succès ou non, la chasse ne doit pas consister uniquement à appuyer sur la queue de détente, mais à comprendre l’équilibre de la nature afin de garantir la conservation de notre faune et de son habitat pour que les générations futures puissent en profiter.

Pour conclure cet article, je voudrais soulever un point que nous connaissons tous. Les différents points de vue sur la chasse qu’entretiennent des individus, des groupes et des organisations qui n’ont pas les mêmes opinions que nous. En politique comme dans les médias, ils sont constamment discutés.

En Pologne, par exemple, il y a de nombreux mouvements de ces groupes ou organisations qui protestent et interfèrent les différentes chasses chaque année dans toute la Pologne. En Pologne, selon les “pseudo-écologistes”, nous devrions abandonner immédiatement la chasse et laisser la faune en paix.

Une manipulation correcte des armes et une bonne sécurité est une obligation qui fait partie de notre devoir en tant que chasseurs. La chasse est un outil nécessaire pour maintenir l’ordre, pour conserver un habitat bien équilibré.

Par ailleurs, les animaux sauvages détruisent chaque année le travail effectué par les agriculteurs sur leurs cultures et ceux-ci ne reçoivent aucune compensation de la part de ces organisations ou personnes. De plus, les “pseudo-écologistes” se fichent totalement de savoir si les champs et les forêts sont endommagés par la surexploitation de la faune sauvage.

Au milieu de tout ce débat, il y a d’un côté les chasseurs, et de l’autre les activistes et anti-chasses. C’est une bataille constante pour maintenir l’équilibre de la faune. Ce qui doit être fait et qui est bon pour un groupe, n’est pas bon pour l’autre. Pour ce genre de batailles, il faut se battre quotidiennement pour maintenir un équilibre et, il faut le dire, la plupart du temps les chasseurs se battent en silence et loin du public. Cependant, nous devons être conscients que si nous n’insistons pas sur la défense de notre mode de vie de chasseurs et si nous n’éduquons pas ceux qui sont prêts à écouter, ce sera une bataille que nous perdrons peu à peu.

Il ne fait aucun doute que si nous ne prenons pas parti et ne nous défendons pas en tant que chasseurs et conservateurs, la chasse en Pologne et dans le reste du monde sera remise en question. Personne ne sait vraiment ce que l’avenir nous réserve, mais nous devons au moins essayer de préserver notre engagement en tant qu’ambassadeurs de la nature et de la faune. En plus d’éduquer correctement les jeunes générations en leur expliquant nos rôles et l’importance de la chasse dans la nature.

En tant que chasseurs que nous sommes, nous devons tous jouer notre rôle : assurer une bonne gestion de la faune, protéger les cultures et la forêt, consacrer notre temps à promouvoir la chasse et à aider à préserver les traditions et les coutumes afin que toutes les générations futures les comprennent et, avec un peu de chance, elles puissent un jour profiter de la forêt et faire l’expérience de leur propre voyage dans la nature, Comme je l’ai fait quand j’étais petite.

Darz Bór!

 

À propos de l’auteur

Agata Rys est une blogueuse du blog Bergara International. Elle est aussi ambassadrice de la marque Bergara International en Pologne. [email protected]  Instagram: @ajgaczina